La Quatrième Dimension (The Twilight Zone) est une série télévisée américaine de science-fiction, en 138 épisodes de 25 minutes et 18 épisodes de 50 minutes, créée par Rod Serling et diffusée entre le 2 octobre 1959 et le 19 juin 1964 sur le réseau CBS, occupant le créneau horaire d’Alfred Hitchcock présente passé sur une chaine concurrente. Cette série est considérée comme l'un des plus beaux exemples de créativité de la télévision américaine, toujours célébrée des décennies après sa création. Elle se présente comme une anthologie d'histoires fantastiques, étranges, énigmatiques dont le but était, comme le disait son créateur Rod Serling, « de frapper le téléspectateur, de le choquer par la chute toujours inattendue, surprenante et singulière de chacune de ces histoires »[réf. nécessaire]. Chaque épisode est indépendant et la série ne compte aucun personnage récurrent (sauf le narrateur Rod Serling lui-même qui apparaît dans le champ à partir de la deuxième saison). La plupart des épisodes présentent un ton pessimiste que l'on peut assimiler à une critique de la société américaine de l'époque. Cette série fut tournée entièrement en noir et blanc, dans un environnement plutôt « contemporain » même si quelques épisodes ramènent le spectateur à l'époque du western ou le transportent dans le futur. Les histoires utilisent peu d'effets spéciaux, peu de scènes à grand spectacle, peu de violence crue et pas de sexe. À quelques exceptions près, les acteurs incarnent l'Amérique des années 1950, costumes de bonne facture, tailleurs de qualité, visages glabres, cheveux courts pour les hommes et bien attachés pour les femmes, manières courtoises. Toute la tension est contenue dans l'histoire elle-même, son atmosphère, le rythme de la mise en scène et l'utilisation de la musique. Au niveau politique internationale, la Guerre froide influence la vie des Américains et le risque de guerre nucléaire. Certains épisodes traitent de l'exploration spatiale ou des extraterrestres dès la saison 1. Au début de la série en 1959, l'humain n'a pas encore été envoyé dans l'espace.Dans l'accroche originale, The Twilight Zone (La Quatrième Dimension) est qualifiée de « fifth dimension », littéralement « cinquième dimension ». En effet, selon la théorie de la relativité développée par Einstein, la quatrième dimension ne désigne que le temps. Or, la « Zone Crépusculaire » recouvre un concept plus vaste que le temps lui-même. L'expression est utilisée par l'U.S. Air Force pour désigner l'instant précis où un avion est incapable de voir la ligne d'horizon alors qu'il est en phase d'atterrissage. Finalement, pour la nouvelle série diffusée par La Cinq en 1986, le titre La Cinquième Dimension était plus proche de ce que signifie vraiment The Twilight Zone. La Quatrième Dimension est considérée comme étant l'une des meilleures séries de tous les temps : elle apparaît à la 4e place du classement du journal Le Temps1, est 7e du classement établi par Rolling Stone et figure à la 12e place de celui réalisé par Empire.Les textes de présentation de chaque épisode furent multiples tant dans la version française (narrateur Guy Chapellier) qu’en V.O. (narrateur Rod Serling) « Apprêtez-vous à entrer dans une nouvelle dimension, qui ne se conçoit pas seulement en termes d’espace, mais où les portes entrebâillées du temps peuvent se refermer sur vous à tout jamais… La Quatrième dimension ! » « Au-delà des classiques notions d’espaces, où l’homme projette ses pas, il est une dimension où peuvent se glisser par les innombrables portes du temps, ses désirs les plus fous. Une zone où l’imagination vagabonde entre la science et la superstition, le réel et le fantastique, la crudité des faits et la matérialisation des fantasmes. Pénétrez avec nous dans cette zone entre chien et loup, par le biais… de La Quatrième dimension ! » « Nous sommes transportés dans une autre dimension. Une dimension inconnue de l’Homme. Une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais surtout d’esprit. Une dimension sans espace, ni temps, mais infinie. C’est un voyage dans une contrée dont la seule frontière est notre imagination. Un voyage dans les ténèbres. Un voyage au bout de la peur, au tréfonds de nous-même. Un voyage dans la Quatrième dimension ! » « Nous sommes transportés dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais aussi d’esprits. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont notre imagination : un voyage au bout de ténèbres où il n’y a qu’une destination : la quatrième dimension. » (« There is a fifth dimension, beyond that which is known to man... »